Delta Dunarii / Danube Delta

Quick facts

  • European Diploma of Protected Areas (code RO940001)
  • Since Sat Jan 01 00:00:00 CET 2000
  • Country: Romania
  • Administrative region: Not available
  • Surface area: 58 km2 (5800.00 ha)
  • Marine area: Not available

Source and more information: Council of Europe


Description

Site contact authorities

Manager Administratia Rezervatiei Biosferei Delta Dunarii Str. Taberei 32, OP. 3, CP. 32 8800-Tulcea, România Tél. : 40 40 550 950 Fax. : 40 40 550 498 e-mail : arbdd@tlx.ssitl.ro
Information
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Description

General character of the site Le Danube est le deuxième plus grand fleuve d’Europe en longueur (2 860 km). Son bassin (805 300) est constitué du bassin versant, de la plaine alluviale et du territoire deltaïque. Le delta lui-męme est constitué de trois bras principaux (N-S) : Chilia, Sulina et Sfintu Gheorghe et contient la zone humide la moins perturbée du continent. On trouve sur son territoire, dont les habitats aquatiques et xérophiles se sont développés dans le climat continental, une mosaïque d’écosystèmes : lacs à végétation émergée et immergée, grandes superficies de roselières avec de petites inclusions de diverses associations hydrophiles, plaines alluviales et pâturages xérophiles, dunes de sable mobiles et semi-mobiles, plantations de peupliers et de saules, foręts de type continental. Le delta du Danube est internationalement réputé pour sa population avicole, tant pour le simple nombre d’oiseaux utilisant la région que pour les espèces rares comme le pélican blanc (Pelecanus onocrotalus), le pélican frisé (Pelecanus crispus), le cormoran pygmée (Phalacrocorax pygmaeus) et la bernache à cou roux (Branta rufficolis). Sa mosaïque d’habitats abrite une grande diversité d’intéressantes communautés de plantes et d’animaux, dont on a dénombré jusqu’ici plus de 5 000 espèces, dont beaucoup sont importantes au niveau national, régional et męme mondial. En 1990, le delta du Danube a été reconnu internationalement en acquérant le statut de Réserve de la biosphère. La création de la réserve de la biosphère a été confirmée par la législation roumaine, qui précise également les modalités d’administration de la réserve et de gestion des activités humaines en son sein, notamment par la création de l’Administration de la réserve de biosphère du delta du Danube (DDBRA) en tant qu’agence environnementale régionale. Depuis 1990, la Roumanie est devenue partie prenante à six conventions internationales, toutes prises en compte par la législation roumaine et applicables à la gestion de la Réserve de biosphère du delta du Danube (DDBR). 
Quality  
Vulnerability Au cours des cinquante dernières années, le rythme de développement économique et d’utilisation des ressources dans la DDBR et autour d’elle s’est accéléré. Cette tendance aboutit à une situation dans laquelle les écosystèmes naturels et leurs ressources sont maintenant sévèrement menacés d’effondrement, en particulier par suite de la pollution de l’air et de l’eau. Les recherches récentes sur la qualité de l’environnement ont révélé de nombreuses sources de pollution et de nombreux impacts humains (usines, produits chimiques agricoles, déchets humains), d'ailleurs davantage autour de la DDBR qu’à l’intérieur. Par exemple, alors que la population humaine vivant dans la DDBR est inférieure à 15 000, celle qui habite les villes et villages qui l’entourent en Roumanie est de plus de 145 000 (il y en a à peu près autant le long du cours ukrainien du fleuve).Navigation sur les bras principauxL’utilisation des principaux bras du fleuve pour la navigation commerciale est l’une des principales sources de pollution de l’air et de l’eau, non seulement du fait des bateaux (les échappements produisent des gaz nocifs et introduisent du soufre, du plomb et du vanadium dans l’eau), mais également du fait des installations portuaires et des chantiers navals associés, où les déchets (huiles, minerais métalliques, ordures, effluents et eaux chaudes contenant des détergents) sont souvent déchargés. Les autres impacts de la navigation comprennent l’érosion des rives par les remous résultant de l’utilisation de bateaux non adaptés et de vitesses trop élevées, ce qui entraîne une forte turbidité de l’eau, imputable aux sédiments en suspension ; la perturbation des lieux de nourriture et de nidification des poissons et oiseaux (par les remous, le bruit et les vibrations) ; la destruction directe des plantes et animaux aquatiques par les systèmes de propulsion.Activités industriellesIl y a très peu d’activités industrielles au sein de la DDBR, mais plusieurs usines y sont implantées, en particulier à Tulcea, dans une tentative délibérée de générer une croissance économique et de fournir des emplois locaux. Les plus importantes sont Tremag et Ferom, qui fabriquent des alliages utilisés dans la production d’acier et qui ne sont pas équipées de filtres pour les fumées. Les déchets de ces usines sont principalement constitués de produits de combustion (au moins 30 % des solides et 80 % des gaz) qui sont transportés dans la DDBR par voie aérienne et par l’eau. La fumée sortant des usines contient des cendres, de la poussière de charbon, des hydrocarbures, du dioxyde de soufre, des chlorures, des fluorures et beaucoup d’autres composés toxiques. En outre, les particules de fumée sont très fines et restent longtemps dans l’atmosphère ; elles sont généralement abattues par la pluie et ont donc un impact épisodique fortement acide, au lieu de constituer un dépôt constant moins nuisible. De plus, les déchets solides contiennent des cendres à forte concentration de métaux lourds, de silice et de titane, qui sont déchargées sur le pourtour de la DDBR où elles sont susceptibles d’être soufflées par le vent et lessivées par l’eau de pluie. En outre, les effluents aqueux sont déchargés dans le lac Câsla, près de Somova.Une autre usine, SC Alum SA, qui traite l’alumine, provoque aussi une forte pollution de l’air et de l’eau lorsque ses filtres ne fonctionnement pas bien ou quand le traitement de la bauxite n’est pas effectué correctement. L’usine utilise 12 960 m3 d’eau par jour, dont 10 366 m3 sont renvoyés dans le fleuve avec de fortes chances de contamination chimique.Lorsque les filtres ne fonctionnent pas, des particules très fines sont relâchées. RAACET Tulcea, qui alimente le réseau d’eau chaude de la ville, est le plus gros consommateur d’eau de Tulcea, avec un prélèvement de 73 440 m3 par jour, dont 51 840 m3 sont renvoyés. Cette entreprise ne possède aucune installation de traitement de l’eau et les effluents contiennent des niveaux croissants de matières dissoutes.L’abattoir SC Tabco et SC Frigorifer, qui produit de la glace et des surgelés (surtout du poisson), sont des sources de pollution ammoniaquée résultant des pertes de réfrigérant.Activités agricolesLes principales sources de pollution découlent d’une utilisation excessive de produits chimiques, en particulier des pesticides qui persistent dans le sol et s’accumulent dans la chaîne alimentaire. Par exemple, en 1992, les niveaux d’hydrocarbures chlorés ppDDE trouvés dans les œufs de cormoran Phalacrocorax phalacrocoras (jusqu’à 57 mg/g de poids sec) et de pélican blanc Pelecanu onocrotalus (jusqu’à 15 mg/g de poids sec) sont parmi les plus élevés que l’on puisse trouver. Ces concentrations provoquent l’amincissement des coquilles et des défauts dans les embryons, qui réduisent fortement le succès de la reproduction. Aujourd’hui, les pesticides utilisés dans la DDBR sont biodégradables et ont une faible persistance. Quoi qu’il en soit, des recherches récentes montrent que les niveaux de pesticides organo-chlorés persistants dérivés du DDT et du HCH restent élevés dix ans après leur interdiction. En fait, ces résidus sont également présents dans l’eau fluviale qui pénètre dans la DDBR, ce qui indique leur transport depuis d’autres sources.L’utilisation lourde d’engrais, en particulier dans les parties hautes du bassin du Danube, combinée à l’absence d’installations de traitement des effluents, a abouti à de très fortes concentrations d’azote et de phosphore dans les eaux qui pénètrent dans le delta. Ces nutriments favorisent la croissance des algues, qui chassent d’autres espèces végétales et, en désoxygénant l’eau, entraînent la mort des invertébrés aquatiques et des poissons.L’exploitation des terres arables dans la DDBR fait appel au pompage de l’eau pour l’irrigation, ce qui a également un impact. Autour du complexe lacustre Razim-Sinoie, par exemple, aucune grille de protection pour les poissons n’a été installée sur les pris 
Designation  
Owner Les formes les plus développées et les plus importantes d’utilisation des ressources naturelles dans la DDBR sont la pęche et la récolte des roseaux, qui intéressent plus de 3 306 km² (57 %) de la réserve soumis à un régime d’inondations naturelles. Ces zones sont propriété de l’Etat et sont contrôlées par la DDBRA, mais l’exploitation est réalisée sous licence, à la fois par des entreprises d’Etat et par des sociétés privées. La pisciculture est réalisée dans des polders construits à cette fin, qui occupent environ 406 km² (7 %) de la DDBR. Ces polders sont exploités par dix sociétés d’Etat ou mixtes (dont certaines pratiquent également la pęche et la récolte des roseaux à l’extérieur des polders). Les polders sont propriété de l’Etat et contrôlés par le Judet (conseil régional) de Tulcea. Les terres agricoles couvrent environ 696 km² (12 %) de la DDBR et sont constituées de terres arables (environ 58 %) provenant principalement de terrains marécageux transformés en polders et drainés, de prairies naturelles (environ 42 %), qui poussent sur les sols sableux plus élevés, et de pâturages secs d’été. Sur ces terres, 63 % sont propriété de l’Etat et sous le contrôle du Judet de Tulcea et sont utilisés par six entreprises d’Etat et plusieurs petites sociétés et organismes exploités par le Judet lui-męme. L’Etat possède encore 29 % des terres qui sont sous le contrôle des conseils locaux représentés par les maires et le reste (8 %) est constitué de propriétés privées des habitants qui élèvent généralement du bétail, cultivent des légumes et plantent des vergers et des vignobles. 
Documentation Références:1. Romanescu G. (1996) « Delta Dunarii - Studiu morfohidrografic », Ed. Corson, lasi2. Ciocîrlan V. (1994) « Flora Deltei Dunarii », Ed. Ceres, Bucuresti3. Xxx (1995) « Management Objectives for Biodiversity Conservation and Sustainable Development in Danube Delta Biosphere Reserve, Romania »avec le soutien de la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement,avec un financement du Programme Phare de l’Union Européenne4. Projet final de rapport de la Banque mondiale (1993) « Le projet de biodiversité du delta du Danube »5. Diana Ward (1991) « Reedbeds for Life » Minutes d’une conférence sur la création et la gestion de roselières ayant une valeur pour la vie sauvage, Histon, Cambridgeshire6. Institutul de Cercetari Biologice Cluj-Napoca & Institutul de Cercetari Biologice Iasi (1992) « Vegetatia României », Ed. Tehnicã Agricolã, Bucaresti7. ARBDD (1998) « Programul activita?ilor ?i lucrarilor prevazute pentru anul 1999 în cadrul ARBDD », Tulcea8. Gîstescu P. (1992) « Harta turisticã a Deltei Dunãrii » Compania pentru tineret, BucurestiProjet de recherche en cours :1. « Atlasul Rezervatiei Biosferei Delta Dunarii »2. « Monitorizarea si evaluarea starii biodiversitatii din RBDD pentru fundamentarea masurilor de protectie si conservare » 
Habitat types  
Flora  
Fauna  
Potential vegetation  
Geomorphology La Réserve de la biosphère du delta du Danube, d'une superficie totale d’environ 5 800 km², peut se diviser en quelques unités en fonction des caractéristiques morphologiques et biologiques. Ce sont le delta lui-même (3 446 km², comprenant les trois bras principaux du fleuve : Chilia, Surlina et Sfintu-Gheorghe), le complexe lagunaire de Razim-Sinoe (1 015 km²), la côte de la mer Noire jusqu’à la profondeur de 20 m (1 200 km²), le Danube avant sa division, vers l’est jusqu’à Cotul Pisicii, la plaine alluviale d’Isaccea-Tulcea et les plaines salines de Murighiol-Plopu.La zone deltaïque est l’élément le plus étendu de la réserve. C’est une zone extrêmement dynamique, dont la forme dépend des schémas d’érosion et de sédimentation résultant des inondations. La géomorphologie actuelle du delta est le résultat de l’interaction entre le fleuve et la mer au cours de l’holocène, qui a débuté il y a environ 16 000 ans. A cette époque, le niveau de la mer était plus haut de 9 m environ par rapport à aujourd’hui et le fleuve a formé un estuaire que l’on appelle le golfe du Danube. Ensuite, le niveau de la mer Noire a baissé et une série de bancs de sable, de canaux et de lagunes s’est formée, processus qui s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui. Actuellement, environ 79 % du delta se trouvent au niveau actuel de la mer ou au-dessus (jusqu’à 12,5 m dans les dunes de Letea) et le reste au-dessous du niveau de la mer (jusqu’à -7,0 m maximum dans le lac Belciug et -39 m dans le lit du bras Chilia), l’altitude moyenne du delta étant à 0,52 m au-dessus du niveau de la mer. La plus forte altitude de la Réserve de la biosphère du delta du Danube est de 49,0 m (île Popina). Dans le delta, les éléments morphologiques principaux sont les chenaux principaux du fleuve, un réseau de chenaux et de cours d’eau annexes, des lacs, des marécages, des levées de terre, des plaines alluviales et des dunes salines.Le complexe lagunaire de Razim-Sinoe est situé au sud du delta. Il est principalement constitué de bassins qui étaient initialement des baies marines (alors appelées Baie de Halmyris), mais qui, au cours des 1 500 dernières années, se sont trouvées isolées de la terre par les bancs de sable et les dunes résultant du dépôt et de la dérive vers l’est des sédiments provenant de l’embouchure du Danube et de l’avancée du delta lui-même vers la mer au cours des 3 000 dernières années. Les principaux limans étaient représentés par les lacs Agighiol et Babadag, tandis que les lagunes comprennent surtout les grands lacs de Razim, Golovita, Zmeica et Sinoie. A l’intérieur de ce complexe, on trouve de petites îles calcaires, dont la plus grande est Popina (à peine plus de 100 ha et 49 m au-dessus du niveau de la mer). Au cours des dernières décennies, le complexe a subi des modifications importantes du fait de l’action de l’homme. Ainsi, au cours du début des années 1970, il a été divisé en deux éléments : 1. Les lacs Razim, Babadag, Golovita et Zmeica, qui ont été coupés de la mer par une écluse construite à Gura Portita et convertis en réservoirs d’eau douce pour irriguer les terres arables environnantes, et 2. Les lacs Sinoie et Nuntasi, qui restent en communication avec la mer Noire par une écluse située à Periboina et conservent donc ainsi leur caractère saumâtre. Entre 1969 et 1978, les rives occidentales des lacs Razim et Golovita ont été transformées en polders pour la pisciculture.Le Danube va de la bifurcation (Ceatal Izmail), au niveau de Patlageanca, jusqu’à Cotul Pisicii vers l’ouest sur une distance d’environ 55 km. Le fleuve coule entre les collines de Dobrogean et de Moldavie et son lit est souvent bien au-dessous du niveau de la mer (de plus de 30 m). La largeur du chenal est de 1 000 m à Isaccea et sa pente est de 5 à 6 mm/km. Ce tronçon du fleuve constitue une liaison entre l’ancien delta intérieur (les îles fluviales maintenant fortement drainées de Braila) et le delta côtier.La plaine alluviale d’Isaccea-Tulcea est située en amont de Tulcea et est limitée par le bras de Tulcea, le bras principal et les collines de Dobrogean. Elle a la forme d’un bassin allongé, avec des bords plus élevés que l’intérieur. Cette zone est la dernière zone inondable de Roumanie avant le delta lui-même et au cours de la période d’inondations printanières, tous les lacs et les marécages sont inondés. Les levées sont à environ 2 à 3 m au-dessus du niveau de la mer et largement couvertes d’arbres et d'arbustes. Les zones d’eau libre sont surtout constituées par 16 lacs, dont la taille va de 10 à 230 ha, qui sont reliés par des canaux et des plans d’eau plus petits.La zone de Saraturi-Murighiol, qui contient le lac Saraturi, est située sur une terrasse danubienne entre Murighiol et Plopul. Le lac a une longueur de 2 km et une largeur maximale de 500 m. Son eau est très salée, avec une forte concentration de chlorures et de sulfates et il abrite une grande diversité de phytoplancton et de zooplancton.Le lac attire une avifaune caractéristique, notamment la seule colonie de nidification de mouettes méditerranéennes Larus melanocephalus de la région. 
Educational interest De nombreuses activités pédagogiques sont organisées ; nous mentionnerons :- La présentation vidéo des aspects les plus importants du delta du Danube et des discussions sur divers sujets concernant la protection de l’environnement ont lieu dans les écoles.- Des cours de formation à l’observation des oiseaux sont assurés par la DDBRA et par des spécialistes de l’Institut de Recherche sur le delta du Danube et de la Société ornithologique roumaine.- Plusieurs programmes ont été lancés en coopération avec des organisations internationales, comme « Step by Step » qui est un programme pédagogique et de protection sociale lancé par la Fondation « Soros », en collaboration avec « Children’s Resources International » de Washington.- Des activités sont également organisées à l’occasion d’événements particuliers comme « La Journée de l’Environnement » avec la participation des enfants et des jeunes.- Des fascicules et des dépliants sur les plantes et les animaux du delta du Danube ont été distribués dans les écoles.- Des manifestations avec la présentation de l’Autorité de la réserve de la biosphère du delta du Danube et de sa contribution à l’éducation écologique des jeunes ont eu lieu.- L’Institut de Recherche sur le delta du Danube et la DDBRA organisent chaque année la « Session annuelle de communications et articles scientifiques », avec une participation internationale.- Le premier centre de visiteurs à Crisan, dans le delta du Danube, a été ouvert en 1995.- Des initiatives ont été entreprises pour la création de deux autres centres de visiteurs, l’un à Sulina dans le delta du Danube et l’autre à Tulcea, au quartier général de la DDBRA. 
Cultural heritage Du fait de son climat doux, de sa richesse naturelle et de son emplacement géographique, les populations ont toujours été attirées par le delta du Danube qui détient une importance économique, politique et stratégique depuis des temps très reculés. L’accès au fleuve et à la mer a fait de la région un centre majeur de commerce et un carrefour de migrations humaines, ce qu’elle est toujours.Tout le terrain élevé à l’intérieur du delta contient les traces d’une occupation humaine ancienne remontant à la préhistoire.Les premiers signes d’occupation se rencontrent sur les terrasses et promontoires, en particulier autour des lacs Razim et Sinoie. Toute la côte occidentale a abrité des populations néolithiques, avec Hamangia (maintenant Baia) comme centre principal, il y a 7 000 à 5 000 ans. Les éléments caractéristiques de cette culture étaient la production de vases de céramique ornés de décorations complexes de motifs géométriques et de figurines humaines en terre cuite qui expriment une attitude profondément spirituelle envers la vie quotidienne. En particulier, deux figurines connues sous les désignations « le penseur » et « la femme assise » sont considérées comme des chefs-d’œuvre de l’art néolithique. Au cours de l’Age du fer, il y a 3 200 à 2 500 ans environ, une série de sites fortifiés se sont établis sur les collines de Sinoie, Enisala, Babadag, Bestepe, Balteni, Malcoci, Tulcea et Somova. Ce sont les traces les plus orientales de l’extension de cette civilisation. A la même époque, des sites plus petits étaient occupés sur les terrains élevés dans tout le delta et souvent utilisés pour de courtes périodes seulement, par des populations migratrices. La preuve que des établissements permanents importants existaient est fournie par la découverte d’un trésor dans une tombe à Agighiol, ainsi que par l’abondance des artefacts dans les tombes de Murighiol et d’Enisala. En outre, l’existence d’une grande ville refuge à Bestepe, dont il est question dans les récits des Grecs (qui appelaient les habitants les Gètes) et des Romains (qui les appelaient Daces).Au cours des périodes grecque et romaine qui ont suivi, la ville d’Histria a été construite sur une île dans le golfe d’Halmyris et la ville d’Argamum a été construite à l’extrémité du cap Dolosman. Il s’agissait de centres de commerce très développés et importants, qui sont fréquemment mentionnés dans les récits contemporains. Mais au VIIe siècle, ces deux villes ont été coupées de la mer par la formation des lacs Razim et Sinoie du fait des dépôts de sédiments danubiens. Cela entraîna leur déclin économique et finalement leur abandon. Les ruines d’Histria ont été fouillées de façon approfondie et les artefacts sont exposés dans un musée sur le site. Elles attirent maintenant des milliers de visiteurs chaque année.Beaucoup d’autres villes romaines étaient situées le long du bras méridional du Danube, par exemple à Isaccea (Noviodunum), Nufaru (Talamonium), Tulcea (Aegyssus) et Mahmudia (Salsovia). Toutefois, ces sites n’ont fait l’objet que d’études archéologiques superficielles et des recherches beaucoup plus approfondies seront nécessaires pour élucider leur rôle et leur importance et étudier toute la période de la civilisation daco-gréco-romaine.Au cours des turbulences qui ont suivi la période romaine et byzantine, des déplacements massifs de population ont eu lieu dans toute la région du delta et l’on n’y trouve plus alors de société distincte et organisée. La situation s’est ensuite progressivement améliorée et, au Xe siècle, on commence à avoir des témoignages d’activités de pêche et de commerce dans les ports de Sulina, Periprava et Vicina (dont l’emplacement actuel est inconnu, mais qui est considérée comme la première ville de la future Roumanie). Sur les 80 villes, ou à peu près, qui existaient entre le Xe et le XVe siècle, seules Enisala et Nufaru sont toujours implantées sur leur site initial.A la suite des guerres avec la Russie et la Turquie aux XVIIIe et XIXe siècles, qui ont mis la région du delta sous l’administration russe jusqu’en 1856, puis sous la férule turque jusqu’en 1878, presque toutes les traces des établissements antérieurs ont été détruites. Après la guerre de Crimée (1854-1856), les grandes villes deltaïques de Chilia et Sulina ont été reconstruites. En particulier, Sulina a bénéficié, entre 1856 et 1949, d’un important renouveau économique et culturel qui, malgré sa petite taille, lui a donné un caractère unique parmi les villes du Danube, dont il reste aujourd’hui des traces sous la forme de son vieux phare, de son église et de certains de ses grandioses bâtiments anciens. 
Justification Le delta du Danube est sur la liste des zones humides d’importance internationale, car la Roumanie est partie à la Convention relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme habitats de la Sauvagine (Ramsar) ; il est également sur la liste du patrimoine mondial culturel et naturel, car la Roumanie est partie à la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel (Paris).Il y a, dans le delta du Danube, 389 000 espèces de plantes et d’animaux protégées dans le cadre de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (Berne), dont 314 oiseaux. On y trouve 7 espèces d’oiseaux menacées dans toute l’Europe : le cormoran pygmée (Phalacrocorax pygmaeus), le pélican frisé (Pelecanus crispus), l’oie naine (Anser erythropus), la bernache à cou roux (Branta rufficolis), l’érismature à tête blanche (Oxyura leucocephala), le fuligule nyroca (Aythya nyroca) et le courlis à bec grêle (Numenius tenuirostris).D’autres aspects du delta du Danube concernant la biodiversité sont également dignes d’intérêt : selon la dernière estimation, 61 % de la population mondiale du cormoran pygmée s’y trouve, ainsi que 5 % de la population mondiale du pélican frisé, 70 % de la population mondiale de la bernache à cou roux, 17 % de la population européenne du héron bihoreau (Nycticorax nycticorax), 11 % de la population européenne de l’aigrette garzette, 71 % de la population européenne de la grande aigrette, 11 % de la population européenne du héron pourpré (Ardea purpurea), 30 % de la population européenne de l’ibis falcinelle (Plegadis falcinellus), 4 % de la population européenne du busard des roseaux (Circus aeruginossus).Le paysage le plus caractéristique du delta est la roselière marécageuse constituée par des roseaux Phragmites australis de 3 à 4 m de haut, qui occupent quelque 156 000 ha (la plus grande zone roselière compacte du monde), dont 87 000 ha monospécifiques avec une présence localisée de massettes (Typha sp), de carex (Carex sp) et de Scirpus sp. Des radeaux de Phragmites peuvent se détacher du substrat sous l’action des accumulations souterraines de gaz et des vagues. Les îles flottantes qui en résultent (« plaur ») constituent le meilleur habitat pour la sauvagine. 
Methodology Les informations utilisées pour déclarer l’intérêt européen proviennent principalement de l’Institut de Recherche et d’Etude sur le Delta du Danube de Tulcea.Pour remplir les autres paragraphes, nous utiliserons également des informations fournies par d’autres institutions comme l’Institut de Recherches marines de Constanta, l’Institut de Géographie et l’Institut de Biologie de Bucarest, l’Institut national de Météorologie et d’Hydrologie. 
Budget  
Management plan  
URL official  
URL interesting http://nolimits.nmw.ac.uk/IEN/Danube.html 

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1050 Copenhagen K
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